Laissons de côté ce qui s'apparente à des voeux pieux ou à des incantations, et posons nous cette question: quelles sont les orientations nouvelles pour lesquelles Nicolas Sarkozy est prêt à s'en donner les moyens ? J'en vois au moins 7.
- Créer un super-ministère de l'éducation, de la culture et des médias.
Nicolas Sarkozy a promis un gouvernement resserré à 15 ministres (contre une trentaine aujourd'hui). Du coup, il faudra bien faire des rapprochements ministériels. Si le ministère de la Culture devient un simple secrétariat d'Etat, cela ne changera pas grand-chose dans les faits. Sur le plan symbolique, c'est autre chose...
Du côté des crédits, c'est le statu quo. A priori, pas d'augmentation, mais pas de baisse non plus. En revanche Nicolas Sarkozy opte clairement pour un financement à l'américaine de la culture et encouragera le mécenat et la création de fondations privées. Il souhaite même fixer des obligations de résultat aux établissements culturels en matière de mécénat.
- Faire de l'enseignement artistique le pilier de la démocratisation culturelle
A ce sujet, le candidat s'est engagé "à ce que les moyens affectés et le rythme de créations de postes soient à la hauteur des besoins de chaque établissement scolaire". Un comble pour celui qui veut supprimer massivement des postes de fonctionnaires !
Dans le domaine audiovisuel comme partout, Nicolas Sarkozy veut favoriser les partenariats et le mécénat privés et s'oppose à toute augmentation de la redevance comme à la privatisation de France 2.
- Restructurer le réseau des centres culturels à l'étranger
Nicolas Sarkozy a la volonté de réduire les effectifs des ambassades françaises dans l'Union européenne et envisage un rédéploiement stratégique du réseau, a priori en direction des pays d'Amérique et d'Asie.
Concrètement, il souhaite désigner un unique "pilote de la politique culturelle extérieure" (la concentration des opérateurs déjà existants dans une nouvelle structure) et propose la création d'une école française d'archéologie en Afrique noire.
- Attirer les élites universitaires étrangères
Pour cela, c'est la réforme de l'enseignement supérieur qui est en ligne de mire afin de donner aux universités plus de moyens. Donc -on imagine-, plus de sélection, plus d'autonomie de gestion, plus de frais d'inscription et moins d'étudiants...
Dans la droite ligne de sa doctrine "d'immigration choisie", le projet de loi sur l'immigration et l'intégration comportera des dispositions favorables aux étudiants étrangers de haut niveau. L'objectif est de "recruter" non plus seulement des étudiants des pays francophones mais aussi des pays émergents comme l'Inde et la Chine. Avec à la clef un enseignement en anglais ?
- Réformer le mode d'attribution des aides à la création et au spectacle vivant
Comme pour le cinéma, le but est de confier l'attribution de ces aides à des agences indépendantes, composées de professionnels et de représentants du public. Le gouvernement fixera les "objectifs d'intérêt général". Le "succès auprès du public" sera l'un des critères d'attribution.
Dans le cinéma, une partie des crédits devrait être distribuée en fonction des recettes à l'exportation des films.
En matière de droit d'auteur, Nicolas Sarkozy s'oppose clairement à la "licence globale". Vu son comité de soutien, on comprend pourquoi !
- Concentrer les moyens de l'audiovisuel extérieur
La volonté de mettre en place une politique offensive en matière de rayonnement de la France s'accompagnera d'une concentration de ce secteur: réduction du nombre des acteurs, rationalisation des structures, mise en place d'un pilotage reserré. Et après la concentration, la privatisation ?
- Créer un super-ministère de l'éducation, de la culture et des médias.
Nicolas Sarkozy a promis un gouvernement resserré à 15 ministres (contre une trentaine aujourd'hui). Du coup, il faudra bien faire des rapprochements ministériels. Si le ministère de la Culture devient un simple secrétariat d'Etat, cela ne changera pas grand-chose dans les faits. Sur le plan symbolique, c'est autre chose...
Du côté des crédits, c'est le statu quo. A priori, pas d'augmentation, mais pas de baisse non plus. En revanche Nicolas Sarkozy opte clairement pour un financement à l'américaine de la culture et encouragera le mécenat et la création de fondations privées. Il souhaite même fixer des obligations de résultat aux établissements culturels en matière de mécénat.
- Faire de l'enseignement artistique le pilier de la démocratisation culturelle
A ce sujet, le candidat s'est engagé "à ce que les moyens affectés et le rythme de créations de postes soient à la hauteur des besoins de chaque établissement scolaire". Un comble pour celui qui veut supprimer massivement des postes de fonctionnaires !
Dans le domaine audiovisuel comme partout, Nicolas Sarkozy veut favoriser les partenariats et le mécénat privés et s'oppose à toute augmentation de la redevance comme à la privatisation de France 2.
- Restructurer le réseau des centres culturels à l'étranger
Nicolas Sarkozy a la volonté de réduire les effectifs des ambassades françaises dans l'Union européenne et envisage un rédéploiement stratégique du réseau, a priori en direction des pays d'Amérique et d'Asie.
Concrètement, il souhaite désigner un unique "pilote de la politique culturelle extérieure" (la concentration des opérateurs déjà existants dans une nouvelle structure) et propose la création d'une école française d'archéologie en Afrique noire.
- Attirer les élites universitaires étrangères
Pour cela, c'est la réforme de l'enseignement supérieur qui est en ligne de mire afin de donner aux universités plus de moyens. Donc -on imagine-, plus de sélection, plus d'autonomie de gestion, plus de frais d'inscription et moins d'étudiants...
Dans la droite ligne de sa doctrine "d'immigration choisie", le projet de loi sur l'immigration et l'intégration comportera des dispositions favorables aux étudiants étrangers de haut niveau. L'objectif est de "recruter" non plus seulement des étudiants des pays francophones mais aussi des pays émergents comme l'Inde et la Chine. Avec à la clef un enseignement en anglais ?
- Réformer le mode d'attribution des aides à la création et au spectacle vivant
Comme pour le cinéma, le but est de confier l'attribution de ces aides à des agences indépendantes, composées de professionnels et de représentants du public. Le gouvernement fixera les "objectifs d'intérêt général". Le "succès auprès du public" sera l'un des critères d'attribution.
Dans le cinéma, une partie des crédits devrait être distribuée en fonction des recettes à l'exportation des films.
En matière de droit d'auteur, Nicolas Sarkozy s'oppose clairement à la "licence globale". Vu son comité de soutien, on comprend pourquoi !
- Concentrer les moyens de l'audiovisuel extérieur
La volonté de mettre en place une politique offensive en matière de rayonnement de la France s'accompagnera d'une concentration de ce secteur: réduction du nombre des acteurs, rationalisation des structures, mise en place d'un pilotage reserré. Et après la concentration, la privatisation ?
- Rénover l'ensemble du patrimoine monumental
- La gratuité des musées nationaux ?
Des annonces ont été faites en ce sens, mais cela paraît peu probable et n'a pas été repris dans le programme officiel. On peut néanmoins envisager d'étendre la gratuité pour tous à tous les dimanches (au lieu du 1er de chaque mois) ou de l'accorder au moins de 25 ans (au lieu des moins de 18).
1 commentaire:
Aujourd'hui, jour de la passation de pouvoir(s!). J'attends les prochains jours pour savoir ce que Monsieur "je ne vous décevrai pas" va faire très rapidement et comprendre enfin le sens de sa formule. Mais comme je m'attends à tout et à n'importe quoi, je risque de n'être pas déçu.
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