lundi 3 décembre 2007

Pourquoi je suis de gauche

Puisque l'heure est à l'idolâtrie sarkozyste, blairiste, merkelienne voire bushiste (!), j'ai eu envie de faire un rapide plaidoyer en faveur des valeurs de la Gauche (qu'on a tendance à oublier ces temps-ci) en les comparant avec celles de la Droite (mais aussi d'une certaine "gauche") libérale. Les différences parlent d'elles-mêmes.

Les impôts (sur le revenu, la fortune, les successions). Pour la droite, ils sont confiscatoires. Pour la gauche, redistributeurs.
Les marchés. Pour la doite, ils doivent être libéralisés en toute circonstance. Pour la gauche, ils doivent être régulés.
L'Etat. Pour la droite, il est répressif et régalien (justice, police, armée). Pour la gauche, il est le garant de la solidarité nationale, protecteur et régulateur.
Les valeurs fondatrices. Pour la doite, ce sont les libertés au pluriel. Pour la gauche, la liberté (au singulier) bien sûr mais aussi le souci de l'égalité.
La TVA. Pour la doite, c'est l'impôt le plus juste. Pour la gauche, le plus inégalitaire.
Les services publics. Pour la doite, ils sont inefficaces par nature. Pour la gauche, ils sont essentiels car ils participent à la redistributions des richesses.
L'obession. Pour la doite, la rentabilité. Pour la gauche, la justice sociale.

Quelles conséquences tirer de ce rapide tour d'horizon ? Quand la doite est forte, on assiste à la concentration des richesses au sommet de la pyramide sociale avec à la clef une société très inégalitaire et le recul des classes moyennes (le sablier). En revanche, avec la gauche, la société se caractérise par l'importance justement des classes moyennes (le losange).

Au final, quelle société préférez-vous: celle du sablier ou celle du losange ? J'ai fait mon choix. Et vous ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo pour la clarté des énoncés auxquels j'adhère pleinement.La solidarité est en effet une valeur de gauche. Si elle est souvent proclamée comme un idéal à atteindre elle est difficile à pratiquer et les gens de gauche peuvent être frileux sur ce sujet. La tisser et la retisser sans relâche comme Pénélope est une nécessité si on veut maintenir et développer le contact avec les autres, tous les autres.

Anonyme a dit…

Bravo pour ce résumé, schématique mais parlant.Je me le copie pour y réfléchir. Une question toutefois, me taraude: Où trouver de la Gauche en France? J'entends une gauche française qui, au pouvoir, aurait montré ses valeurs?
En effet, qui a le plus dénationalisé pendant ces dernières décennies?
Qui a supprimé la vignette auto (un impôt calculé sur la puissance du véhicule, sa consommation d'énergie, sa vétusté..? impôt juste.
Je ne passe pas sous silence la mise en place des principales propositions de F. Mitterand la première année. Mais ensuite?
Quoi qu'il en soit et plus que jamais, nous manquons cruellement d'une vraie politique de gauche en France.
Arlette, Olivier, que feriez-vous en vrai?