Encore une fois, une élection nous a réservé son lot de surprises. Si les qualifiés sont ceux qu’on attendait, les scores, eux, sont édifiants.
Une participation exceptionnelle: 84%, du jamais vu depuis très longtemps. La percée de Bayrou, impressionnante. La dégringolade de Le Pen, inespérée. Le niveau atteint par Sarkozy, une performance.
Le résultat, plus qu’honorable, de Ségolène Royal est aussi une surprise, comme son corollaire l’effondrement très net de la gauche de la gauche qui perd ainsi sa capacité d’influence, le PS pouvant maintenant larguer les amarres pour s’arrimer au centre de l’échiquier politique.
Le vote utile a pleinement fonctionné pour le trio de tête. On n’imagine qu’il en sera de même au second tour.
A la lumière du scrutin, il est clair que le rapport de force est en faveur de la droite :
Sarkozy (31,18) + Villiers (2,23) + Le Pen (10,44) = 43,85%
Royal (25,87) + l’ensemble de la gauche = 36,44%
Le grand inconnu au second tour reste le report des voix de F. Bayrou (18,57%) et accessoirement de F. Nihous (1,15%).
Ce sont donc les électeurs UDF qui détiennent la clef du scrutin. En imaginant que F. Bayrou ait réussi son pari de constituer un centre véritablement indépendant et que ses sympathisants se partagent à part égale entre Royal et Sarkozy, ce dernier est assuré d’être élu le 6 mai.
Espérons pour lui que F. Bayrou saura savourer ces 15 jours qui font de lui l’arbitre de cette élection, avant que le vainqueur ne gouverne plus que pour son camp. Au final, les Français auront à choisir entre une gauche molle et une droite dure.
Quant à l’émergence d’un vrai parti du centre, F. Bayrou aura fort à faire pour confirmer son existence lors des législatives.
lundi 23 avril 2007
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1 commentaire:
OK!OK! ce que je retiens des résultats c'est la mort (provisoire?) du PC du PS des extrêmes pour une nouvelle masse molle de sociale démocratie ou de démocratie sociale variable selon les intérêts et/ou les humeurs. Un peu à l'image de notre Europe hypertrophiée et si différente. J'attends beaucoup de ces 15 jours pour découvrir le noyau dur qui fera la différence. Mais mon choix au 2° tour ne changera pas: ce sera Ségolène, oui! ou Ségolène, hélas!
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